Interview d'un des personnages de mon roman FALLAIT PAS :
L'auteur (A) : Bonjour, Monsieur Durand.
Durand (D) : Oh ! Vous pouvez m'appeler agent Durand.
A : Parfait. Alors, agent Durand, à quel moment et pourquoi avez-vous décidé d'intervenir dans cette enquête ?
D : Eh bien, je vous voyais vous démener pour parvenir à trouver une cohérence à votre récit, et je me suis dit que je ferais un excellent « agent liant » pour tout ce qui était en train de se mettre en place.
A : C'est-à-dire ?
D : Eh bien, voyez-vous, je suis au centre de tout, finalement. Je suis au courant en temps réel de ce qui se passe, je peux observer les autres personnages, enquêteurs et témoins, et apporter mon petit grain de sel, ma touche personnelle, celle qui infléchit sensiblement le cours du scénario. Je donne un coup de pouce, en gros.
A : En bref, vous aidez l'auteur à avancer ?
D : Ah ça, pas qu'un peu ! Je suis apparu pile poil au moment où on avait besoin de moi. Vous remarquerez que je suis toujours là pour insuffler l'énergie qui manque ou apporter le petit détail qui aide à aller de l'avant.
A : C'est vrai. Mais c'est surtout lié à votre personnalité, non ?
D : Peut-être. Mais pas seulement. Y a trente ans de métier derrière, quand même.
A : Vous avez aimé intervenir dans cette enquête ?
D : Oh que oui ! Pensez donc, dans notre commissariat, à part les chats écrasés et un cambriolage par-ci par-là, il ne se passait pas grand chose. Et là, tout à coup, paf ! La PJ débarque et hop, c'est parti pour le grand jeu. Moi, j'ai adoré ça. Je me suis senti dégouliner d'une énergie terrible. Bon d'accord, j'ai pas tout compris, et je voyais bien que notre inspecteur me regardait parfois d'un drôle d'air, mais ça m'a donné un coup de jeune.
A : Et sinon, qu'avez-vous pensé des inspecteurs ?
D : Géniaux ! Franchement. Ils étaient faits pour se rencontrer, ces deux-là.
A : Et le criminel ?
D : Alors, lui, vous voulez vraiment mon sentiment ?
A : Absolument !
D : Eh ben, franchement, là, j'ai regretté que la peine de mort ait été abolie en France.
A : Vous n'exagérez pas un peu ?
D : Quoi ? Vous voulez rire ! Dans la galerie des affreux, pour celui-là, son portrait a droit à une place d'honneur.
A : Vous le détestez ?
D : Pire que ça ! Je l'ignore.
A : Et alors, en conclusion, que diriez-vous de cette enquête ?
D : Une évidence : ces deux inspecteurs, on va pas tarder à les voir se retrouver, pour se battre contre un autre affreux. C'est moi qui vous le dis !